Le premier document démontrant l’existence d’un vignoble à Huy remonte au début du 4^e siècle. C’est au 5e siècle que le roi franc Clovis (puis Charlemagne au 9e siècle) commença à favoriser la vigne dans la vallée mosane.

La viticulture mosane connut son âge d’or du 13e au 15e siècle. Au 14e siècle, Huy fait figure de capitale belge de la viticulture, mais le déclin s’amorce peu à peu en raison, entre-autre, d’un net changement climatique survenu au début du 14e avec un temps plus froid, des étés frais et nuageux mais aussi des hivers rigoureux, ce qui ralentit beaucoup la production.

En 1963, Monsieur Charles Legot décide de défricher le coteau de l’ancien vignoble de la léproserie qui jouxte sa maison : le Clos Bois Marie est né. Il y replanta, entre-autre, des ceps de Pinot noir. A son décès en 2007, le vignoble fut repris par Alain Dirick, Frédéric Lepage et Marcel Mestrez. Ils obtinrent une “A.O.C. », avec une production annuelle d’environ 2000 bouteilles de vin blanc de cépages Riesling, Sylvaner, Chardonnay et Pinot gris.
Après le décès de Me Legot, ce vignoble fut vendu. Les trois compères plantèrent alors un tout nouveau vignoble sur le même côteau appelé « Les Hautes Vignes ». Ils privilégièrent des cépages interspécifiques dont Solaris, Phoenix, Johanniter, etc.

Dans leur sillage, d’autres Hutois passionnés feront revivre la vigne principalement rive gauche. Il existe aujourd’hui une multitude de petits vignobles dans la région.

L’agroforesterie, également appelée vitiforesterie est une pratique de viticulture durable qui consiste à associer, sur une même parcelle, culture au sol, culture arboricole et même, éventuellement élevage.

Terminé les paysages agraire. Le but étant, de remettre la nature et la biodiversité au cœur de l’exploitation. Cette pratique agro-écologique offre de nombreux avantages. En effet, les arbres permettent :

• D’augmenter la biodiversité : diversité des espèces et des habitats.
• D’améliorer la filtration et l’infiltration de l’eau dans le sol. En effet, l’arbre, grâce à son système racinaire, favorise l’alimentation en eau et en minéraux des cultures de surface.
• De lutter contre l’érosion et de briser la vitesse du vent.
• De protéger le sol : protection contre les fortes chaleurs, la sécheresse mais aussi le gel.
• De créer un microclimat favorisant les rendements.
• De limiter l’évapotranspiration.
• D’améliorer la fertilité des sols sur le long terme. En effet, avec ses feuilles mortes, l’arbre apporte une quantité de matière organique qui va nourrir les sols.
• De réduire, voire de lutter contre les pollutions propres au milieu : éléments fertilisants, phytosanitaires, produits insecticides et herbicides.
• De lutter contre le réchauffement climatique : l’arbre produit de l’oxygène et purifie l’air.

Nous avons choisi de travailler à partir de cépages interspécifiques.

Ces cépages sont obtenus par croisement (par pollinisation) de vignes européennes et américaines afin de créer des variétés plus résistantes aux maladies ce qui permet, entre-autre, de réduire l’usage de fongicide.

Dans les croisements plus récents, des cépages asiatiques peuvent également intervenir.

Outre leur résistance aux maladies, ces vignes s’adaptent particulièrement bien au terroir local ainsi qu’à ses conditions climatiques.

Ces interspécifiques permettent une viticulture de grande qualité, nettement plus respectueuse de l’environnement et des fruits.